28.7.09

Carnaval


Et j’ai pour horizons des marais assoupis,

Où les plumes volées des anges heureux tombent

Comme des poux à la mer.

Ni la nuit, ni l’hiver ne m’envient leur langueur,

Et pourtant.


C’est en eaux mornes que mon cœur a grandi,

Offrant chaque nuit son opium aux déments,

Buvant avec eux comme un soleil gâché.


Ah !

Qu’il est doux le baiser de ses bras, décharnés

A brasser la poussière,

A n’aimer que la terre !


J‘ai pour horizons des rêves plombés par la fièvre lente de mon astre déchu.

Mon cœur s’affuble d’un monstre sacré qui brille sur l’océan des masques vierges.

Que le chemin est long !

Rapace ! Je suis ton paradis.



Sineptie